L’idée d’imposer un prix plafond refait surface

Avril 2011

Le prix de l’essence à la pompe a joué aux montagnes russes ce printemps. Si bien que l’idée de l’imposition d’un prix plafond par Québec a refait surface. Elle avait été appuyée par l’Union des consommateurs et l’A.D.A. Talonnée par François Rebello, le porte-parole de l’opposition officielle en matière de protection du consommateur et député de La Prairie, la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, a demandé à la Régie de l’Énergie et à son ministère d’étudier la question. Le gouvernement du Québec demeure toutefois très sceptique sur l’effet de l’établissement d’un prix plafond à la pompe. Mais il n’y a pas qu’à Québec que la question a été soulevée. De son côté, le ministre de l’Industrie du Canada, Tony Clément, a convoqué les représentants de l’industrie pétrolière en commission parlementaire.

Paru en novembre 2011, le rapport de la Régie de l’énergie conclut qu’un prix plafond, comme celui instauré dans les provinces de l’Atlantique, ne garantit pas que l’essence coûte moins cher à la pompe. Sans se mouiller, la Régie affirme que « si l’objectif recherché est de favoriser le prix le plus bas pour le plus grand nombre de consommateurs, le modèle actuellement en vigueur au Québec, bien que perfectible, demeure valable. […] Si c’est la réduction des fluctuations de prix qui est recherchée, l’expérience des provinces de l’Atlantique montre qu’un mécanisme de contrôle des prix peut être mis en oeuvre de façon efficace et harmonieuse ». Dans les circonstances, difficile de s’attendre à autre chose que le statu quo!

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