Microbrasseries : l’industrie des microbrasseries vue par les détaillants

Février 2019

L’ADA a été invitée à participer à un panel de discussion de détaillants dans le cadre du dernier congrès de l’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ). Jasen Gaouette, président du Comité alcools de l’ADA et copropriétaire des IGA Gaouette et Pierre-Alexandre Blouin, PDG de l’ADA, ont ainsi répondu aux questions de l’animateur Frédéric Tremblay de la Microbrasserie Charlevoix. Le point de vue des détaillants sur les problématiques de gestion des contenants des microbrasseries et l’importance du contrôle qualité ont fait l’objet de vifs échanges entre les participants du panel de détaillants et au sein de l’assistance majoritairement composée de microbrasseurs, mais aussi suscité beaucoup de commentaires positifs. En effet, les détaillants se plaignent depuis de nombreuses années de la multiplication des contenants consignés, un véritable casse-tête pour les détaillants qui voient le nombre et la variété de contenants exploser, mais pas la collecte par les entreprises concernées. Les détaillants ont exprimé leur frustration de l’absence de collaboration de nombreuses brasseries qui ne semblent pas saisir l’ampleur du problème d’industrie qu’ils sont en train de causer. Dans un contexte de multiplication du nombre de joueurs brassicoles partout dans la province, tous les panélistes s’entendaient pour dire que bien que certaines brasseries jouissent toujours d’un pouvoir d’attraction très fort auprès des amateurs, il risque de devenir de plus en plus complexe de se distinguer entre microbrasseries dans la marée de nouveautés disponibles aujourd’hui sur les tablettes. Jasen Gaouette a d’ailleurs mentionné que les brasseurs des Cantons-de-l’Est auraient toujours la priorité sur les tablettes de ses deux supermarchés, une attente forte des clients qui espèrent trouver en magasin les meilleurs produits de leur coin de pays. De son côté, Pierre-Alexandre Blouin a rappelé que les microbrasseries étaient chanceuses de bénéficier d’un attrait aussi grand, ce qui leur permet en quelque sorte d’éviter une foule de contrôles avant d’être commercialisées. En effet, les produits vendus au détail alimentaire sont habituellement soumis à différents tests d’innocuité et de qualité. Y a-t-il des risques sanitaires? Pas nécessairement et nous espérons que tous ont des processus irréprochables, mais les microbrasseries doivent pourtant s’attendre à ce que, plus tôt que tard, certains de leurs concurrents miseront sur leur solide approche qualité et leur service irréprochable pour se différencier. Heureusement, l’AMBQ a développé un programme qualité; 10 microbrasseries sont actuellement certifiées et plusieurs autres ont débuté le processus. Nombreux sont les détaillants propriétaires fiers de promouvoir les microbrasseries québécoises et nous croyons qu’il est important de protéger ce dynamisme entrepreneurial au bénéfice de nos communautés

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