Livraison d’alcool : les détaillants comptent sur la RACJ

Septembre 2017

Depuis un certain temps, les initiatives de vente en ligne et de livraison d’alcool par un tiers se multiplient au Québec. Le phénomène n’est pas vraiment nouveau, mais il semble vouloir prendre de l’ampleur. Ce qui nous inquiète, c’est que, bien qu’originales, les méthodes utilisées sont fréquemment aux limites du légal, sinon carrément illégales.

Dans un secteur aussi concurrentiel, la mise en application équitable des règles de mise en marché est essentielle au bon fonctionnement du système. Le non-respect des prix minimums sur la bière, pour ne nommer qu’un exemple, nuit grandement aux petits détaillants qui ne peuvent se permettre de vendre à perte ces produits. Récemment, des cas de vente en ligne incluant un service de livraison à domicile ont fait les manchettes, ce qui aurait dû mettre la puce à l’oreille des autorités compétentes.

Malheureusement, depuis trop longtemps, plusieurs intervenants testent diverses façons de contourner les règles, et ce, sans trop être embêtés par l’organisme chargé de faire appliquer la réglementation soit : la Régie des alcools, des courses et de jeux (RACJ). À l’ADA, nous espérons grandement que la démarche de modernisation de la RACJ permettra de corriger les quelques lacunes dans la mise en application de la règlementation actuelle.

Le Québec n’a pas à rougir de la qualité de l’encadrement de la mise en marché des alcools. Au contraire, nous avons un juste équilibre permettant une disponibilité accrue des produits alcoolisés de façon ordonnée. En d’autres mots, le problème n’est pas l’absence d’un cadre légal, mais plutôt l’absence de la mise en application de celui-ci.

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