Nouvelle politique gouvernementale en prévention de la santé

Mars 2018

Le 5 mars dernier, la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Madame Lucie Charlebois, a dévoilé la toute première politique gouvernementale de prévention en santé (PGPS). Attendue depuis plusieurs mois, cette politique a pour objectif de réduire les risques pour la santé, de maintenir la population active et de mettre en place des conditions qui favorisent le plein épanouissement des personnes et des communautés. Le premier plan d’action interministériel, qui découle de la PGPS, couvre la période allant de 2017 à 2021.

L’alimentation est considérée comme l’un des éléments-clés de cette politique. C’est pourquoi le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, est mis à contribution pour atteindre les objectifs fixés grâce à la future politique bioalimentaire lancée au début du mois d’avril. La saine alimentation figure au cœur de plusieurs actions identifiées.

Dans le secteur de l’alimentation, quelques faits ont retenu notre attention (liste non exhaustive) :

  • Le soutien financier à des nouveaux projets proposés par les communautés locales (jardins communautaires, marché ambulant, agriculture urbaine, etc.), notamment dans des zones défavorisées ou isolées géographiquement.
  • La mise en place d’un système de suivi portant sur le prix des aliments, les comportements d’achat des consommateurs, l’atteinte des cibles relatives à la composition nutritionnelle des aliments transformés et les stratégies de vente utilisées par les transformateurs alimentaires.
  • Le suivi et l’analyse de l’évolution des habitudes alimentaires des consommateurs québécois.
  • La mise en valeur des pratiques d’affaires innovantes de l’industrie pour améliorer l’offre alimentaire en inspirant les acteurs de la filière.
  • L’octroi d’un nouveau programme d’aide financière destiné aux entreprises de transformation alimentaire pour encourager l’amélioration et le développement d’une offre alimentaire nutritive.
  • Une étude approfondie des impacts d’une taxation sur les boissons sucrées.

L’État prévoit 80 millions de dollars sur cinq ans pour la réalisation des quatre orientations identifiées, dont une vingtaine de millions est réservée à la saine alimentation. Bien que les objectifs de cette politique soient louables et pertinents, l’ADA souhaite voir l’industrie bioalimentaire davantage impliquée dans les travaux de la Table québécoise pour une saine alimentation et considérée comme un partenaire de premier plan et indispensable à l’atteinte des objectifs. Il ne suffit pas de développer des programmes, il faut s’assurer de mettre en place des projets qui pourront se poursuivre au-delà de la période couverte par le financement. Nous sommes convaincus de pouvoir aider à mettre en place des projets pérennes par l’entremise de nos membres, à condition que Québec accepte de travailler avec nous.

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