Les « produits moches » en vedette

Avril 2014

Aux prises avec le même défi que les détaillants en alimentation du Québec, les épiciers français doivent eux aussi être créatifs afin de diminuer le gaspillage alimentaire. En avril dernier, deux initiatives ont fait les manchettes. La première est celle d’une gérante d’épicerie à Provins qui a décidé d’acheter 1 200 kilos de fruits et légumes dont l’apparence ne respectait pas les standards de l’industrie afin de les vendre à rabais. Il s’agit d’une pratique courante pour plusieurs détaillants au Québec, à moindre échelle. Par contre, ce qui distingue cette initiative des autres c’est que, en plus du marchandisage en magasin, la gérante a déployé une campagne d’affichage cocasse dans la ville et ses environs. Ainsi, des affiches portant des mentions du genre : « L’aubergine moche, à ce prix-là elle pourrait être encore plus moche » ou « Avant d’être un citron moche, c’est avant tout un citron » ont
été placardées. Mais la gérante ne s’est pas arrêtée aux produits frais. Elle s’est aussi attardée à la mise en marché de produits transformés faits à partir de produits moches tels qu’un « jus aux oranges moches ». Avouez que c’est original comme campagne!

La deuxième initiative est le projet « Zéro-Gâchis » à Nantes. En résumé, il s’agit d’un organisme qui collecte les données sur l’offre de produits dont la date de péremption arrive à échéance dans les épiceries affiliées au projet. Les épiciers peuvent également y annoncer des liquidations de produits dont l’emballage est abîmé, taché ou déchiré. L’information est ensuite partagée aux consommateurs via le site Internet de l’organisme ainsi que via une application gratuite pour téléphone intelligent. Ces initiatives témoignent des résultats positifs de l’ambitieuse stratégie nationale française sur le gaspillage alimentaire.

 

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