Interdiction des sacs de plastique : toujours pas de nouvelles de Recyc-Québec

Octobre 2017

S’appuyant sur les recommandations de la Commission permanente sur l’eau, l’environnement, le développement durable et les grands parcs de 2015, la Ville de Montréal a décidé en février 2016 d’interdire les sacs de plastique d’une épaisseur de moins de 50 microns et a adopté un Plan d’action métropolitain sur cet épineux sujet. Selon Denis Coderre, maire de la Ville de Montréal et président de la Communauté métropolitaine de Montréal, « il n’y a pas grand monde qui va essayer de [m]e convaincre qu’un sac de plastique n’est pas nocif », a-t-il déclaré au journal 24 Heures.

À partir du 1er janvier 2018, les traditionnels sacs d’emplettes, ainsi que les sacs qui se dégradent à la chaleur, ne devront plus être utilisés. Pour des raisons hygiéniques, l’utilisation de petits sacs de plastique sera autorisée pour emballer les fruits et légumes, les médicaments ainsi que les housses de vêtements. La Ville de Montréal devrait déployer cet automne une campagne de communication à l’attention des détaillants.

L’ADA ne comprend toujours pas cette décision rapide de la Ville de Montréal, qui n’a pas attendu les recommandations de Recyc-Québec affirmant étudier actuellement la question. Selon l’Association canadienne de l’industrie du plastique, Recyc-Québec disposerait des conclusions de cette étude de cycle de vie (de la production au recyclage) depuis décembre 2016, qui démontrerait que le sac de plastique est en fait plus écologique que les sacs en papier, les sacs biodégradables, les sacs de plastique plus épais et les sacs réutilisables. Recyc-Québec refuse pour le moment de publier les résultats de l’étude et le ministère de l’Environnement ainsi que la Communauté métropolitaine de Montréal ont refusé de commenter le dossier.

À l’ADA, on ne comprend toujours pas l’empressement de la Ville de Montréal à bannir les sacs de plastique tout en ne disposant pas des données conséquentes pour le faire. Nous saluons les villes qui souhaitent poser des gestes afin de protéger l’environnement, mais encore faut-il qu’elles aient la bonne information pour le faire. Espérons que Recyc-Québec ne tarde pas trop avant de déposer ses recommandations basées sur l’analyse des cycles de vie des sacs conventionnels et de leurs alternatives.

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