Les alcools artisanaux du Qc en vente directe!

Décembre 2015

L’ADA se réjouit que le gouvernement permette enfin aux épiciers de vendre les alcools artisanaux du Québec dans leur réseau. Réclamée par l’ADA depuis plus de 15 ans, la vente directe aux épiciers est une étape importante vers une mise en marché optimale des alcools du Québec.

« Depuis trop longtemps les producteurs d’alcool du Québec étaient privés du droit de vendre à l’endroit qui leur convient, c’est-à-dire, aux côtés des autres produits du terroir québécois dans les commerces d’alimentation. Je suis heureuse que Québec règle enfin cette aberration », a rappelé Annick Gazaille, propriétaire du IGA Gazaille de Magog et ex-présidente de l’ADA. Cette dernière s’était fait connaître pour son acharnement à soutenir les producteurs d’alcools québécois lors d’une saga qui a mené à la suspension de son permis. Permettre la vente directe des alcools du Québec est une demande de longue date de l’ADA. En effet, depuis le début des années 2000 que nos membres contestent le ridicule des lois. En 2013, l’ADA lançait la campagne « Ce n’est pas l’envie qui manque » afin de rappeler au gouvernement que les épiciers sont prêts à en faire plus pour aider les producteurs à se développer. La campagne avait également comme objectif de rappeler que les commerces d’alimentation sont les meilleurs endroits pour effectuer le maillage entre les produits alimentaires québécois et les alcools d’ici. Nous tenons donc à saluer le gouvernement Couillard qui respecte sa promesse électorale et qui met ainsi un terme à un débat stérile qui nuisait au développement de l’industrie.

Les détaillants en alimentation se réjouissent pour les fabricants d’alcools artisanaux québécois. Il s’agit d’acteurs économiques majeurs dans leur localité respective. La solution proposée leur permettra enfin d’avoir accès aux tablettes de leur choix parmi un réseau composé de plus de 8000 points de vente. « Le réseau du détail alimentaire est l’endroit idéal pour aider les producteurs dans leur développement. La diversité des points de vente et leur répartition sur l’ensemble du territoire permettront aux producteurs de se développer graduellement selon leur rythme de production et selon leur stratégie d’affaires. À terme, les effets de tels maillages devraient permettre de développer de nouveaux leaders tels que les Olymel, Lassonde, Chalifoux, St-Méthode de ce monde et plus récemment les microbrasseries », a souligné Florent Gravel, PDG de l’ADA. Les grands gagnants seront sans contredit les consommateurs qui auront accès à ce qui se fait de mieux au Québec, sous un même toit. Quoi de mieux que de pouvoir se procurer un bon fromage d’ici avec une bonne bouteille d’alcool québécois côte à côte sur les tablettes de son détaillant préféré?

Nous poursuivons l’analyse détaillée du projet de loi 88 et ferons part de nos commentaires, mais déjà nous déplorons l’interdiction d’affichage des cépages et des millésimes sur les bouteilles vendus en épicerie. Pourquoi les clients auraient droit à moins d’information pour un même produit selon qu’ils l’achètent à l’épicerie ou à la SAQ? Pour l’ADA, nul doute que les consommateurs ont droit à cette information. Les arguments nébuleux qui permettent de l’interdire mériteraient d’être éclaircis.

Ce n’est pas l’envie qui manque, de pouvoir servir un vin du Québec avec un bon homard d’ici. Ce n’est pas l’envie qui manque, de pouvoir servir un vin du Québec avec un bon fromage d’ici. Lancement de la campagne : Ce n’est pas l’envie qui manque !

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